Quelques exemples d'articles
- Un article d'Aurore Baal, sur les « catholiques-chrétiens » de Suisse, dont elle a accompagné les offices durant plusieurs années : [n°334, octobre 2021]
- Un échantillon de la rubrique « Controverses passée, réflexions présentes », portant justement sur l'identité de la revue : [n° 334, octobre 2021]
(la rubrique « Controverses passées, réflexions présentes » est née en 2021 du constat que la revue, fort ancienne, avait abordé dans ses colonnes bien des polémiques qui ont marqué l'histoire de la musique sacrée. L'idée nous est donc venue de consacrer, dans chaque numéro, un article à une controverse passée, en nous appuyant soit sur d'anciens numéros de la revue, soit sur d'autres sources, pour inviter réfléchir aux leçons qui peuvent en être tirées concernant le temps présent) - Un article de vulgarisation, tiré de notre numéro dédié à l'harmonium, sur la façon dont les musiciens de l'Inde se sont approprié cet instrument : [n°337, juillet 2022]
- En outre, nous menons régulièrement des entretiens avec différents acteurs de la musique sacrée et du monde de l'orgue : compositeurs, musicologues, théologiens, chefs de chœur, formateurs, responsables d'associations... Certains mettent en ligne le compte-rendu de nos échanges, tel le compositeur Vincent Paulet sur son site : http://www.vincentpaulet.com/spip.php?rubrique17&lang=fr#
Quelques exemples de partitions
- Le premier mouvement, dans un style inspiré de Jean Langlais, d'un triptyque pour orgue d'Aurore Baal dédié à Notre Dame de Paris : [n°331, janvier 2021)
- Une transcription pour orgue d'un passage du Freischütz de Weber : [n°332, avril 2021]
- Un refrain de Prière universelle de Bernard Hanappe : [n°334, octobre 2021]
- Un chant d'offertoire polyphonique de Benjamin Straehli : [n° 333, juillet 2021]
- Un cantique de Benjamin Straehli sur un texte inspiré du prophète Osée, dans un langage modal : [n° 326, octobre 2019]
Revue Musique sacrée – l’Organiste
Directeur de la publication : Benjamin Straehli
Revue diffusée par l’association Jeanne d’Arc, 2 chemin des Meix Lemaire, 88600 Fontenay
Adresse électronique de la revue :
Adresse électronique de l’association :
Groupe Facebook de la revue : https://www.facebook.com/groups/741013219785273/
L’abonnement est annuel : quatre numéros paraissent chaque année. Dès lors que vous vous abonnez avant le 31 décembre, vous recevrez les quatre numéros de l’année en cours. Il est également possible de commander des exemplaires supplémentaires.
Les tarifs sont de 40 euros l’année pour un abonnement en France, Suisse et Union européenne (28 euros pour étudiants et moins de 26 ans, sur justificatif), et de 45 euros pour un abonnement dans un autre pays (33 euros pour étudiants et moins de 26 ans). Si vous souhaitez recevoir la revue sous format électronique, c’est possible sur demande de votre part (pour la version numérique seule, le montant de l'abonnement est de 20 euros, et dix euros pour les étudiants et moins de 26 ans).
Le règlement se fait par chèque à l’ordre de l’association Jeanne d’Arc, 2 chemin des Meix Lemaire, 88600 Fontenay.
Possibilité de régler par virement bancaire : nous consulter.
La revue est imprimée par une association d’éducation populaire, à but évidemment non lucratif, et entièrement produite par des bénévoles. Nous ne sommes pas éditeur professionnel et ne versons pas de droits d’auteur : nous publions des articles, et des partitions d’orgue ou de chant, grâce à l’aimable autorisation de leurs auteurs, qui en restent seuls propriétaires. C’est-à-dire que si vous publiez quelque chose dans les colonnes de la revue, vous ne toucherez rien en contrepartie, mais vous conserverez l’intégralité de vos droits sur votre ouvrage, et serez entièrement libre de le publier à nouveau ailleurs. Le dépôt légal de la revue à la Bibliothèque nationale pourra servir à défendre vos droits si vous étiez par la suite victime de plagiat ; mais mis à part cela, la motivation à publier chez nous ne peut être que la sympathie à l’égard de notre travail, et l’envie d’y contribuer.
Vous pouvez envoyer vos propositions sous format papier à l’Association Jeanne d’Arc, 2 chemin des Meix Lemaire, 88600 Fontenay. Ou, de préférence, sous format électronique, à l’adresse
Les partitions peuvent nous parvenir déjà gravées, ou sous forme manuscrite. Dans le cas d’une partition gravée, merci de nous envoyer un fichier sous format image (PDF, TIFF…) Nous pouvons éventuellement refaire la gravure si celle qui nous est envoyée ne nous convient pas.
Les articles brefs, d’une page environ, sont toujours les bienvenus. Les articles plus longs le sont aussi, tant qu’ils ne dépassent pas quelques pages. Les partitions doivent également garder une longueur raisonnable, sachant que le supplément qui les contient ne peut dépasser seize pages, et que chaque numéro doit offrir un choix de plusieurs pièces. La musique doit être appropriée à un usage liturgique ; et dans le cas d’un chant, il faut avant toute chose qu’elle fasse dire le texte de façon pertinente. L’accompagnement d’orgue des chants doit être intégralement écrit.
Indépendamment de tout jugement sur la qualité du travail, nous pouvons évidemment refuser une proposition si nous estimons qu’elle ne correspond pas au style de la revue. Nous pouvons également estimer que la contribution, malgré son intérêt, présente quelques lacunes, et demander certaines modifications avant publication.
Le projet qui est le nôtre
Dès 1902, la revue a adopté la devise Res non verba : des actes, et non des paroles. Il y a certes là un paradoxe : une revue contient nécessairement des articles, et donc bien des paroles. Pour servir musicalement la liturgie, on ne peut se contenter de faire de la musique : il faut réfléchir à son sujet, examiner, débattre… Bref, la théorie est indispensable, les actes ne peuvent suffire. Mais la théorie n’a de pertinence que si elle naît d’une pratique de qualité, et qu’elle sert à l’approfondir et à l’enrichir. En matière de musique liturgique, combien de fois n’arrive-t-il pas de trouver impressionnantes l’érudition et l’ambition théologique d’un article, avant de découvrir que les musiques qu’il propose pour modèles ne sont que des niaiseries affligeantes ! Bien souvent, les discussions sur le sens de la musique sacrée servent de cache-misère à une pratique déplorable. Aussi le cœur de notre activité consiste-t-il à publier de la musique, pour offrir un exemple de ce que peut être un répertoire de qualité : chaque numéro de la revue s’accompagne de huit à seize pages de partitions.
Nous publions aussi bien des pièces d’orgue que des chants avec accompagnement d’orgue entièrement écrit, ainsi parfois que des polyphonies a capella. Il peut s’agir, soit de pièces anciennes dont nous pensons que nos lecteurs ne les connaissent pas forcément, soit de compositions contemporaines, pour la plupart inédites. Nous veillons à ce qu’il y ait au moins une pièce inédite dans chaque numéro.
Ce choix en faveur de l’orgue, et du chant accompagné à l’orgue, n’implique de notre part aucun rejet de principe des autres styles musicaux. La pertinence liturgique d’une musique doit s’évaluer au cas par cas, nous admettons fort bien que d’autres pratiques que la nôtre soient légitimes. Mais c’est l’orgue liturgique qui est notre domaine de compétence, et notre souci est donc de permettre à cet instrument, et au chant qu’il accompagne, de remplir au mieux leur mission.
Les articles de la revue, quant à eux, visent à approfondir les connaissances et la réflexion associées à cette pratique musicale. On y trouve la présentation détaillée des partitions publiées, des considérations générales sur l’histoire de la musique sacrée, sur l’histoire de l’orgue, des présentations d’instruments, etc. C’est également là que peut s’exprimer le regard que nous portons sur des pratiques différentes de la nôtre. La revue s’efforce d’allier la sympathie à l’esprit critique dans son examen des différents styles de musique liturgique. Les contributeurs peuvent aussi présenter une opinion personnelle, étayée par des arguments, au sujet de tel ou tel usage. Enfin, les usages profanes de l’orgue peuvent également retenir notre attention.
Quand Aloys Kunc créa Musica sacra en 1874, il comblait un manque : les autres revues poursuivant le même but avaient toutes cessé d’exister. De nos jours, il existe plusieurs périodiques consacrés au chant liturgique, ainsi que d’autres consacrés à l’orgue. Nous choisissons néanmoins de poursuivre l’entreprise commencée au dix-neuvième siècle, plutôt que de compter entièrement sur ces revues plus récentes. Nous estimons en effet avoir quelque chose de spécifique à apporter. Nous sommes des organistes, accompagnateurs réguliers de la liturgie, et nourris de la tradition que forment pour nous l’exemple de Gaston Litaize et l’enseignement de Pierre Doury. D’autres traditions existent, et c’est heureux. Mais celle que nous représentons conserve toutes ses vertus, et c’est pourquoi nous voulons continuer à la faire vivre, non en imitant platement nos aînés, mais en travaillant avec des exigences aussi élevées que les leurs.
Le public pour lequel nous écrivons
Nos partitions sont destinées à différents usages : l’Eucharistie, la liturgie des heures, des temps de prière non liturgiques, le concert spirituel… Paroisses aussi bien que communautés religieuses peuvent y trouver leur compte.
Les partitions d’orgue n’exigent pas un haut niveau de la part de l’interprète, et sont généralement conçues pour pouvoir rendre service au cours de la liturgie. Elles ont donc le plus souvent un caractère fonctionnel, mais elles visent à présenter un véritable intérêt musical, et demandent à être travaillées : nous ne cherchons pas la facilité à tout prix.
Il en va de même des partitions de chant. Certaines sont destinées à être exécutées en tout ou en partie par une assemblée dominicale, d’autres sont exclusivement destinées à une chorale. Selon les cas, elles présentent différents degrés de complexité. Mais elles exigent toujours, ne serait-ce que pour soutenir l’assemblée, un chœur composé de personnes qui n’ont pas besoin d’avoir un niveau musical bien élevé, mais qui sont prêtes à travailler vraiment la pièce, sous la direction d’un chef qui comprenne cette musique et qui sache la faire répéter. Nous ne proposons pas de la musique « instantanée » que l’on pourrait reprendre après avoir simplement entendu un enregistrement sur Youtube, ni du répertoire « passe-partout » qui serait utilisable quelles que soient les conditions locales.
Tout cela revient à dire que nous nous adressons à des lecteurs dont le niveau peut aller de celui de simple amateur à celui d’expert, mais qui sont disposés à compter sur leur propre discernement pour juger de ce qui, dans notre répertoire, peut convenir au lieu où ils se trouvent, et à mener le travail nécessaire.
La revue Musique Sacrée − l'Organiste : qui sommes-nous ?
Histoire
En 1874, Aloys Kunc, maître de chapelle de l’église métropolitaine Saint-Étienne à Toulouse, créait la revue Musica sacra. Après sa mort, en 1895, la direction fut brièvement reprise par son fils Pierre, avant d’être confiée au Père Comire en 1896. En 1902, ce furent les abbés Mathieu et Nouguès qui reprirent le flambeau, la revue s’appelant dorénavant La Musique sacrée. Dès 1908, le chanoine Nouguès se trouvait seul directeur ; décédé en 1925, il avait désigné l’abbé Auriol pour prendre sa succession. En 1934, l’abbé Courtonne créait à Nantes une autre revue, L’Organiste, dont il parvint à poursuivre la publication tout au long de la Seconde Guerre mondiale, tandis que celle de La Musique sacrée, après l’âge d’or des années 1930, se réduisit pendant l’Occupation à quelques numéros. En 1945, le chanoine Auriol se retira, confiant la direction de La Musique sacrée à l’abbé Roussel, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles. En 1951, La Musique sacrée et L’Organiste, alors dirigé par l’abbé Doyen, fusionnèrent pour devenir l’actuelle revue Musique sacrée – l’Organiste. L’abbé Roussel se retirant en 1968, l’abbé Doyen demeura seul directeur jusqu’en 1984, date à laquelle il passa la main à l’abbé Aubeux. Cette même année, la maison d’édition La Procure, qui s’était chargée depuis 1945 de la gravure, de l’impression et de l’administration de la revue, annonçait ne plus être en mesure de le faire. L’abbé Aubeux se tourna alors vers l’abbé Ory, curé vosgien qui présidait l’association d’éducation populaire Jeanne d’Arc, et avait créé en 1982 un Bulletin des chefs de chœur. Ce Bulletin disparut donc, l’association Jeanne d’Arc assurant dorénavant l’impression et la diffusion de la revue Musique sacrée – l’Organiste. En 2012, l’abbé Ory confiait la direction de la revue à Benoît Schwinden, nouveau président de l’association Jeanne d’Arc. La lourdeur des tâches conduisit au bout de quelques années à un partage du travail : à ce jour, Benoît Schwinden reste président de l’association, qui continue à prendre en charge l’édition de la revue ; mais la fonction de directeur de la publication est assumée à partir de janvier 2021 par Benjamin Straehli.
L’équipe actuelle
La revue est éditée et diffusée par l’association Jeanne d’Arc, présidée par Benoît Schwinden. Le directeur de la publication est Benjamin Straehli (à partir de janvier 2021).La revue a accueilli, ces dernières années, des contributions régulières d'Édith Weber, Gabriel Chapouilly, Aurore Baal... Parmi ses publications les plus récentes, on peut citer des cantiques d'Olivier Geoffroy et de Bernard Hanappe.
Pour la plupart, nous sommes des organistes, accompagnateurs réguliers de la liturgie. Au cours de son histoire, la revue a surtout été dirigée par des ecclésiastiques, elle a reçu la bénédiction de l’épiscopat, a été partenaire de maisons d’édition chrétiennes telles que La Procure du Clergé ou Europart. Plusieurs de ses directeurs ont eu des postes importants de maître de chapelle, de responsable diocésain de musique liturgique… Elle a été soutenue activement par de grandes figures de la musique, comme Henri Büsser (professeur au Conservatoire de Paris), Jean Langlais et Gaston Litaize (illustres organistes qu’il n’est même pas besoin de présenter), Pierre Doury (directeur du conservatoire de Saint-Maur des Fossés et professeur à la Schola Cantorum de Paris).
Aujourd’hui, elle est entre les mains de laïcs, dont les responsabilités ecclésiales se réduisent souvent à un poste d’organiste titulaire d’une tribune sans notoriété, et elle est éditée par une association d’éducation populaire. Nous n’avons pas le prestige de nos prédécesseurs : nous nous efforçons seulement d’offrir une musique qui soit digne de leur exemple. Nous ne bénéficions pas de forts soutiens institutionnels ou financiers : notre effort est indépendant. Notre parole et notre répertoire ne reçoivent pas de sanction officielle : nous ne prétendons être qu’une libre voix, offrant à l’Église et au monde une réflexion autonome sur la musique sacrée, cherchant à exprimer notre idéal et à donner, sous forme de partitions, des exemples de ce que pourrait être sa réalisation.